Plusieurs de nos membres ont reçu une formation au « systemic consensing », une méthode de prise de décision collective basée sur la communication non-violente. L’objectif est d’améliorer nos pratiques et de faire en sorte que chaque voix soit entendue.
Dans notre association, des personnes prennent quotidiennement des décisions qui engagent l’ensemble des choristes, parce qu’elles sont membres de nos structures décisionnelles (conseil d’administration, Joy Teams thématiques…). Ces décisions concernent par exemple le recrutement des membres, les invitations que nous recevons, le choix du répertoire et du thème des spectacles, le prix demandé pour les activités, la gestion de notre budget…
Ces décisions sont toujours prises dans l’intérêt du groupe, et dans le respect des valeurs que nous défendons. Mais parfois, des choristes expriment leur désaccord et il arrive que des conflits surviennent. Cela n’a rien d’étonnant, dans un groupe qui réunit 85 personnes différentes. Chaque membre réagit en fonction de son âge, de son identité de genre, de son orientation sexuelle mais aussi de ses goûts musicaux, ses moyens financiers, ses affinités politiques, son niveau d’engagement…
Dans le cadre du projet « Listen, care & share », soutenu par Equal.brussels, notre ASBL a organisé l’an dernier des ateliers pour aborder la notion de « safer space », avec Aïda Yancy de la RainbowHose, et pour découvrir la communication non-violente, avec Karin Ferfers, du Hathor-Instituut. Cette dernière nous a proposé de prolonger l’expérience en découvrant le temps d’une matinée le « systemic consensing ».
Cette méthode de prise de décision collective s’appuie sur la communication non-violente et poursuit l’objectif d’aboutir à une décision soutenue par l’ensemble d’un groupe. La méthode est basée sur le principe que la meilleure décision est celle qui suscite le moins de résistance. Ainsi, cette méthode exclut le classique vote « pour ou contre » ou le consensus mou. Il s’agit, pour chaque proposition, d’écouter les objections des parties prenantes. En se montrant à l’écoute de leurs besoins et en ouvrant le dialogue, la décision peut être améliorée et soutenue par tout le monde. Cette approche stimule donc la coopération et est basée sur ce qui est important pour chaque membre du groupe et pour l’intérêt du groupe.
Cette formation de 3h a permis d’initier à cette méthode quelques personnes-clés de notre chorale (membres du Conseil d’administration, personnes de confiance, membres de la JT Stratégie, chefs de pupitres…). Notre volonté est maintenant de la mettre en œuvre d’abord dans des petits groupes, et ensuite de la tester avec l’ensemble de la chorale. Notre ASBL démontre ainsi sa volonté d’améliorer ses pratiques et son souci d’écouter l’ensemble des membres.